Dans le cadre des activités menés dans la lutte contre la pandémie COVID 19, FONAHD RDC à travers son organisation membre (FDAPID) Foyer de Développement pour l’autopromotion des pygmées défavorisés ; l’organisation locale basée à Goma qui a le lead de la commission protection et paix du FONAHD RDC.
FDAPID est une organisation de droit congolais, créée depuis 1999 reconnue légalement le 31 Décembre 2004. Cette organisation a comme vision « voir les peuples autochtones devenir sédentaires tout en préservant leurs savoirs traditionnelles et leurs cultures coutumières ». Et dans la mission d’éradiquer la marginalisation, l’assainissement, la discrimination dont ils sont victimes. FDAPID est opérationnel dans la province du Nord Kivu, mais aussi dans d’autres provinces du pays notamment dans le Sud Kivu avec des activités spontanées.
Le titre du Projet était « Activités de riposte contre la Covid19 » et ce projet visait beaucoup plus des groupes vulnérables.
La République Démocratique du Congo est un pays situé au centre de l’Afrique faisant des frontières avec neuf pays voisins. Le premier cas de Covid19 a été découvert en Kinshasa la capitale du pays, le 10 Mars 2019 et aussitôt déclaré et confirmé le président de la république avait pris des mesures allant dans les sens de décréter un état d’urgence lequel a abouti à un confinement pendant quatre mois. Pendant ces quatre mois, c’était très difficile pour les enfants orphelins vivant dans les orphelinats sans aliments sans aucune possibilité. C’est ainsi que FDAPID a directement focalisé ses activités vers les enfants orphelins à Goma, trois orphelinats. Au total 120 enfants dont 73 filles et 47 garçons ont bénéficié de cette aide venue de Solidarité des Allemands pour lutter contre COVID 19. Ces orphelins ont reçu une assistance en vivres et non vivres, savons en poudre, cache-nez, Gel hydrologiques, savons liquides afin qu’ils puissent chaque fois se laver les mains, et pendant les distributions on procédait à des sensibilisations pour que les enfants aient des connaissances sur la Covid19. Ensuite 273 personnes pygmées ont été sensibilisées sur COVID 19 dont 163 femmes et 110 hommes. Signalons que tous ont reçu chacun le kit de protection contre COVID 19.
Nous avons eu l’appui de plusieurs bailleurs, je dirai trois partenaires, il y a : Les hommes et femmes de bonne volonté allemands, qui ont fait des collectes au niveau de l’Allemagne et grâce à eux nous avons mené quelques activités ;
Mais aussi parmi nos partenaires Minority Rate Group (MRG) qui nous a aussi appuyés dans le cadre de la riposte contre Covid19 ;
Et le troisième partenaire c’est Secours Populaire Français avec qui nous travaillons depuis plusieurs années qui nous a aussi appuyés dans cette activité de riposte contre Covid19.
Les problèmes clés que nous avons abordés étaient de lutter contre l’ignorance et la négligence par rapport au COVID 19, et que les enfants et les peuples autochtones aient la connaissance de base sur la pandémie de la COVID19. Et quelles sont les mesures à observer pour empêcher la contamination. Et c’est alors que nous avons constaté que les enfants n’avaient aucune connaissance du Covid19. Mais après les séances de sensibilisation, les enfants ont commencé à comprendre comment se protéger contre la Covid19, usage des gestes barrières, notamment les techniques de se laver les mains, pendant et après le confinement. A part les orphelinats, nous avons étendus nos sensibilisations dans des cas des peuples autochtones pygmées, notamment dans Nyiragongo, Masisi et là aussi c’était pendant le confinement et après le confinement ;
Le défis rencontré lors de la mise en œuvre de nos interventions étaient que les enfants et les peuples autochtones ne connaissaient rien du COVID 19, il fallait beaucoup d’efforts pour qu’ils comprennent. L’autre défis était que les mesures édictées par le gouvernement n’était pas contextualisées, c’est-à-dire les mêmes mesures à Kinshasa la capitale de la RDC, et les mêmes mesures dans la campagne où il y a pas la maladie, ce qui a fait que pour atteindre beaucoup de personnes ce n’étaient pas facile, parce qu’il y avait des mesures restrictives qui ne peuvent pas permettre que les gens se déplacent, mais nous les avons surmonté en mettant place d’autres stratégies.
Dans le cadre de la sensibilisation des masses , nous avons produits des outils et affiches de sensibilisation, nous avons aussi produit et diffusé une vidéo en langue locale ,dans laquelle nous avons montré que Coronavirus est parmi les maladie qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme et vice versa ; et là-dessus nous avons montré que peuple autochtones pygmées que pendant cette maladie, il faut éviter les activités de chasse ,par les risque de se faire contaminer par l’animal déjà atteint dans la foret ,puisque ne connaissant pas de quoi l’animal est mort. Et comme notre population cible à ce stade les pygmées, est dépendante de la forêt, il fallait ce genre de sensibilisation, pour éviter qu’ils se fassent contaminer par la COVID 19 à travers les activités de chasse… Aussi dans la vidéo on a utilisé les enfants, pour montrer aux adultes qu’après avoir utilisé les mouchoirs il ne faut pas les jeter par terre, mais plutôt dans une poubelle, afin d’être brulé par après. Puisque souvent on ne montre pas qu’il y a aussi de risque de se faire contaminé par un mouchoir jeté par terre en étant déjà contaminé.
En tant qu’acteurs locaux la grande opportunité pour nous est que, ça nous a permis de réfléchir davantage comment on peut anticiper des mesures de protection contre cette maladie ; Parce que COVID 19 c’est une crise de la santé mondiale qui est arrivée brusquement, et il y avait aucun pays qui avait un plan de contingence pour faire face à une telle pandémie. Il n’y avait pas de mesures en amont pour s’assurer que la santé pour les libertés publiques et espaces civiques est garantie pendant la crise.
Premièrement Notre fierté était de voir comment les enfants ont vite compris et se sont approprié avec beaucoup d’empressement le message que nous leur avons apporté. Deuxièmement nous étions très fiers d’assister les personnes les plus démunies les plus vulnérables et que le gouvernement lui-même et beaucoup de partenaires ne pensaient pas à cette catégories des gens et ne s’attendaient pas que nous puissions arriver à ce résultats ; puisque nous avons travaillé sur une couche des oubliés, des orphelins, des peuples autochtones, en tout cas, on peut s’en réjouir.
Nos attentes dans les six prochains mois nous voulons assister les familles qui hébergent les enfants orphelins, avec des activités génératrices de revenus, et aux personnes les plus démunies, en octroyant par exemple les CASH FOR WORK pour assister les catégories des populations vulnérables afin qu’ils puissent vivre et se doter des moyens de survie. Mais aussi amplifier les moyens de sensibilisation autour du COVID 19, puisque depuis un certain temps nous avons observé un certain relâchement sur la pratique des mesures barrières et cela est dû à la cause de vivre au taux du jour. Les gens se disent « on va être enfermé pour vivre comment ? »
Mais il faut un programme de détraumatisation pour essayer de remonter la morale, puisque le développement durable ne peut être effectif que lorsque la population est productive. Donc il y a un travail à faire sur toutes les couche de la population, il y a besoin d’un accompagnement et au niveau de la jeunesse et au niveau de personnes vivant avec handicap ; Notre souci majeur c’est les moyens que nous devons mobiliser.
Vicar Batundi Hangi , Coordinateur du (FDAPID) Foyer de Développement pour l’autopromotion des pygmées défavorisés ; l’organisation locale basée à Goma qui a le lead de la commission protection et paix du FONAHD RDC.
Tel : +243810127090 ; skype : vicarhangi ; email : coordination@fdapid-hopeip.org ; fdapidrdc@.com ; bhangivicar@gmail.com; http:// www.fdapid-hopeip.org