dim. Nov 24th, 2024

La promotion des droits et devoirs des enfants fait partie des objectifs prioritaires de MIDEFEHOPS , depuis 25 déjà. Dans le cadre du projet Never late to learn (Il n’est Jamais tard pour apprendre) pour Fournir aux enfants déplacés une éducation alternative de qualité et protectrice en RDC et en Tanzanie. Après 3ans de mise en œuvre  du projet, une formation de renforcement des capacités est organisée du 11 au 12 Février 2022, simultanément à Kako et Ntamugenga. Plusieurs dizaines d’acteurs sont formés pour que ces derniers fassent la continuation et la pérennité des activités de protection dans les communautés locales  même après la clôture du projet.

Le matin du 11 février 2022 à kako dans le groupement kisigari et à Ntamugenga dans le groupement de Bweza en territoire de Rutshuru, les jeunes élèves filles et garçons dont l’âge varie entre 13 et 16 ans, se présentent  tous vêtues d’uniformes bleu et blanc  dans la salle de formation, accompagnés de leurs encadreurs d’écoles. Tous membres des clubs  des droits de l’enfants, et venus de trois écoles de kisigari et deux de bweza , ils trouvent leurs facilitateurs  membre de MIDEFEHOPS asbl présents , dont Madame Esther kahindo à Kako et Monsieur Innocent Katembo à Ntamugenga , tous prêts pour une méthodologie très participative  et pratique ,afin de bien outiller ces acteurs communautaires pour que réellement la promotion des droits des enfants soit un vécu quotidien dans les localités ciblés en territoire de Rutshuru.

Le Projet Never late to learn

Le projet Never Late to Learn basé sur l’éducation et la protection, et  est exécuté en consortium, entre  Norvegian Refugies Council (NRC) et WAR Child(UK)  pour le volé éducation et MIDEFEHOPS asbl pour le volé protection. Sous le financement de l’Union Européenne en partenariat avec la Division des Affaires Sociales (DIVAS) Nord-Kivu. Ce projet  vise l’amélioration du système de protection par les enfants eux-mêmes, le rapportage  des cas d’Abus et autres violation des droits de l’enfant dans la zone  et la mobilisation communautaire dans les deux groupements ciblés par le projet.

Un projet réellement au service de ses bénéficiaires

Dans cette formation de deux jours consécutivement simultanés du 11 au 12 Février 2022, à Kako et à Ntamugenga ; 46 enfants dont 25 filles et 21 garçons et 20 encadreurs parmi lesquels  6 femmes et 14  hommes, sont capacités sur les notions de base  sur les droits de l’enfant et  les techniques de communication et référencement des cas.

En organisant cette formation MIDEFEHOPS asbl, veut que ces membres des clubs d’enfants soient tous  au même niveau  et puissent avoir la même compréhension, pour qu’en travaillant ensemble, ils puissent regrouper diverses informations sur la protection de l’enfant dans ces deux entités où les violations des droits de l’enfant sont récurrentes.

L’impact du Projet sur terrain après 3 ans d’exécution

Il y a 4 ans les cas de violation des droits des enfants étaient à la une, dans le territoire de Rutshuru , et précisément dans le groupement de Bweza et Kisigari, ce qui a motivé  le ciblage de ces milieux en proie à l’insécurité grandissante suite à la présence des groupes armés et quelques inciviques du milieu. La population se retrouve dans l’instabilité totale  sur le plan économique et mentale ; le droit de l’homme et particulièrement les droits de l’enfant étaient foulés au pied.

C’est pour ce fait que le cas des mariages précoces étaient multi, une fille et un garçon tous de moins de 18 ans pouvait se  mettre en couple et les parents applaudissent, parfois certains parents pouvaient pousser leurs enfants de 14 à 16 ans  à se marier pour des visés économiques, ou des poussées coutumières.

Témoignage du changement

« J’avais 14 ans , quand je venais à peine de terminer la 6ème année primaire, quand mes parents m’ont obligée à épouser un garçon fils d’un ami à mon père,   lui qui avait déjà atteint ses 20 ans d’âge et je n’avais pas de choix que d’accepter ce que les parents m’ont dit ,puisqu’ils m’ont menacée de ne plus me payer les frais pour continuer mes études, aujourd’hui je regrette parce que je voulais être une enseignante » a déclaré une fille mère de Buhuri , « aujourd’hui cet homme m’a abandonnée avec deux enfants , je n’ai rien de ses nouvelles , si j’avais été sensibilisée bien avant sur les droits de l’enfant, je serais une grande dame dans la vie. Quand même je dis merci à MIDEFEHOPS pour ce projet, qui maintenant m’a aidée en tant que mère pour mes enfants ; mais aussi j’ai décidé de retourner à l’école, je sais maintenant qu’il n’est jamais tard pour apprendre » a-t-elle  conclu.  Avant l’arrivée de ce projet à Ntamugenga,  la plupart des  enfants n’avaient leurs places que dans des fermes, pour courir derrière les troupeaux des vaches et chèvres   de leurs pères, ils ne pouvaient pas aller à l’école, sinon ils seront chassés de la maison. 

A la clôture de ces deux jours de formation certains enfants étaient prêts à s’exprimer librement et réclamer leurs droits d’une manière digne et respectueuse à leurs parents. Les encadreurs à leur tour, ont exprimé leurs joies immenses « Cette formation est venue enlever quelques zones d’ombres qui planaient encore dans nos têtes en matière de droits de l’enfant et les techniques de communication. Nous avions des difficultés parfois à aborder certaines personnes, adultes comme enfants, mais  maintenant nous sommes suffisamment outillés » ont-ils ainsi déclaré.

Des recommandations émises par des bénéficiaires

Il est à noter que, les participants ont plaidé pour qu’il y ait la poursuite de la livraison des attestations de naissance, sur la liste qui a été donnée, mais dont certains n’ont pas encore été servi.

Ensuite les encadreurs ont demandé qu’ils puissent être doté des  instruments et outils de la visibilité en tant acteurs de la promotion des droits des enfants, et que le projet puissent penser à leur motivation pour bien  travailler et pérenniser les acquis du projet.

Ainsi s’est clôturé la Formation des membres des comités  des clubs  d’enfants  et les facilitateurs  du groupement de Bweza et Kisigari dans la zone  de santé  de Rwanguba  en Territoire de Rutshuru chefferie de Bwisha, sur les notions de base des droits des enfants  et les techniques de communication.

Josué Poshombili

Partager l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *