dim. Nov 24th, 2024

Travaillant avec le HUB RDC, appuyé par START NETWORK,  MIDEFEHOPS a mené une enquête dans le cadre du projet ” Innover en communauté pour mieux reconstruire (Building back better )” et “une solution innovante et localisée pour promouvoir l’action précoce/DRF” pour récolter les données secondaires auprès des  ménages  dans les quartiers Virunga et Majengo  en ville de Goma  et les villages Turunga  et   Kiziba 2 en territoire de Nyiragongo. Dix jours ont suffi pour  identifier et localiser les différentes catégories des populations et leurs vulnérabilités, pour qu’en cas d’éruption volcanique ou autre catastrophe naturelle qu’on sache bien orienter la population avec précision tout en se rassurant que là où elle est orientée elle sera en sécurité.

Lors de la récente éruption volcanique du 22 Mai 2021, la population n’était pas suffisamment informée. Elle a seulement été surprise par l’éruption samedi soir vers 17H00. L’impréparation, c’est  la cause majeure de plusieurs dégâts matériels et humains enregistrés ce jour-là. Plusieurs enfants se sont égarés de leurs familles et parents. C’est la raison qui a motivé cette enquête  pour préparer la population  en cas d’une nouvelle éruption qu’elle sache comment se comporter, comment évacuer  et où s’orienter pour essayer de réduire les dégâts.

Entrain d’enquêter sur les vulnérabilités causées par L’éruption volcanique du 22 Mai 2021 à Nyiragongo

En ville de Goma les quartiers diffèrent du point de vue démographique et la qualité de sa population. C’est ainsi que vous trouverez des quartiers qui hébergent beaucoup plus des personnes âgées,  ceux qui sont habités en grand nombre par des jeunes, d’autres sont peuplés par des personnes à mobilité réduites. C’est pourquoi en cas d’éruption volcanique,  tout le monde ne peut pas avoir la même souplesse d’évacuation,  vu la différence d’aptitude physique. Parmi les raisons de cette enquête, c’est évidemment d’identifier et de localiser les différentes catégories des populations, pour qu’en cas d’éruption volcanique ou autre catastrophe naturelle qu’on sache bien orienter la population avec précision,  tout en se rassurant que là où elle est orientée elle sera en sécurité. Le quartier majoritairement peuplé par les personnes de moins de 18 ans, n’aura pas la même orientation avec celui qui est en grande partie habité par les personnes de troisième âge.

Une enquête menée en termes de zones et d’enjeux

Selon  Burhonyi Burhashengwa  Préféré, Responsable découverte, Apprentissage et innovation au MIDEFEHOPS,  34 zones ont été visitées par les enquêteurs  de MIDEFEHOPS dans les villages et quartiers enquêtés. Et par zone, il fallait enquêter au moins 15 ménages avec les différents enjeux  localisés, notamment les écoles, les routes, les hôpitaux mais également les points d’eau et les point d’électricité. Tout ceci fait partie des point en grandes vulnérabilités en cas d’éruption volcanique. Avec 7 zones dans le quartier VIRUNGA, et 17 dans le quartier MAJENGO en ville de GOMA, 9 zones dans le village de TURUNGA et 4 dans le village de KIZIBA 2 en le territoire de NYIRAGONGO. Avec en moyenne 16 ménages enquêtés par zone ainsi que l’ensemble des enjeux disponibles dans la zone.

La grande satisfaction dans cette enquête

Une maison de Goma touchée par le tremblement de terre pendant l’éruption volcanique du 22 Mai 2021

Pendant dix jours de l’enquête soit, du 18 au 27 Mars 2022,  la grande satisfaction était  de constater que  la population ciblée, puisque étant la plus touchée par les affres de l’éruption volcanique, se réjouissait du fait de voir qu’il y a ceux qui ne sont pas indifférents à sa situation de vulnérabilité. C’est ainsi qu’elle a considéré cette enquête comme un ouf de soulagement de son côté.

Il y avait-il de la facilité ?

Selon les enquêteurs, la grande difficulté était de  constater qu’ils  n’étaient pas directement les bienvenues dans certaines familles, suite  aux traumatismes causés par « le phénomène quarante voleurs » couramment vécu en ville de Goma. Pour certaines maisons, les  enquêteurs étaient  perçus  comme des personnes venues pour chercher des informations supplémentaires pour nuire à la maison.  Et pour d’autres ayant déjà été victimes de l’insécurité, il y a des questions qui étaient trop sensibles  qui n’avaient pas  directement droits à des réponses. Il fallait bien expliciter l’objectif de l’enquête pour avoir une bonne réponse, ce qui prenait parfois beaucoup des temps aux enquêteurs. Conséquence de l’’insécurité grandissante et permanente dans la ville de Goma, qui n’a pas facilité la bonne coulée à cette enquête.

Notons que cette enquête a permis de collecter  les données quantitatives sur la vulnérabilité en lien avec les risques et les catastrophes naturelles ; Cas de la récente éruption volcanique dans deux quartiers de la ville de Goma et deux villages du territoire de Nyiragongo. Tout en respectant la démarche méthodologique définie lors de la formation des enquêteurs, une formation qui a portée sur l’Etude Participative sur les  Vulnérabilités  et Capacités.

Josué POSHOMBILI

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